Avant de commencer à vous montrer des outils du Web 2.0, il n'est pas inutile de réfléchir à ce qu'est le Web 2.0, et à la façon dont il évolue.
The Machine is Us/ing Us est une vidéo proposée dans le cadre du cours Web 2.0 qui permet de comprendre l'évolution qui a conduit à ce qu'est le Web 2.0 aujourd'hui.
Michael Wesch, spécialiste en "digital ethnography", y explique comment le passage du HTML au XML a permis de dissocier la mise en forme du contenu du texte, et, par conséquent, de diffuser ce texte beaucoup plus facilement ("the data can be exported, free of formatting constraints"). C'est ce qui a permis la "démocratisation" du Web : les utilisateurs n'ont plus besoin d'être des spécialistes pour télécharger (upload) du contenu. Le Web 2.0 constitue donc avant tout une simplification du Web 1.0 pour l'utilisateur, permettant à un plus grand nombre de personnes d'y diffuser leurs contenus. L'utilisateur est devenu contributeur.
C'est évidemment un bouleversement de taille : ce n'est plus un individu "expert" qui diffuse un contenu statique pour des utilisateurs, mais tous les utilisateurs qui peuvent diffuser leurs contenus.
Qu'en est-il maintenant ? Certains pensent que nous évoluons vers le Web sémantique, le Web 3.0. D'autres pensent que le Web a toujours été sémantique. Ce qui change en fait, c'est que nous pouvons nous-mêmes "sémantiser" le contenu : chaque fois que nous "taggons" une information, nous apprenons à la machine à organiser ce contenu. Elle devient donc capable de nous proposer du contenu en fonction des critères que nous avons définis, et ce indépendamment des pages webs qui affichent ce contenu. Les informations de la page web peuvent en effet être fractionnées : je peux choisir de m'abonner à un blog, ou seulement à ses articles, ou à ses commentaires, ou même à une seule catégorie de ce blog. Je peux partager une vidéo sans l'article qui l'accompagne. On passe de pull technologies (l'utilisateur doit "tirer" l'information dont il a besoin) à des push technologies (la machine "pousse" vers l'utilisateur l'information dont il a besoin). Pour cela, il est nécessaire que les machines puissent automatiquement diffuser ou aller chercher l'information correspondant aux "tags". Cela se fait par la syndication des contenus. Il est nécessaire aussi que la machine me comprenne : en fonction des critères que je définis et de l'historique de mes recherches, elle me proposera un contenu de plus en plus approprié. L'informatique devient donc "consciente" (on parle de context awareness), et contribue à la construction d'une intelligence ambiante.
Nous sommes donc passés d'une information statique que l'utilisateur ne peut pas modifier (Web 1.0), à une information créée et partagée par l'utilisateur (Web 2.0), à une information constamment actualisée par la machine pour l'utilisateur (Web 3.0...ou juste évolution du Web 2.0 ?) So, what's now ? Il faut désormais compter avec l'informatique "ubiquitaire" : non seulement nous pouvons consulter et diffuser de l'information, mais nous pouvons, de plus en plus, le faire partout. Ordinateurs portables, smartphones, l'information est accessible où que l'on soit, tout le temps puisque ces machines communiquent désormais entre elles.
En fin de compte, ce sont moins les technologies qui changent que la perception que nous en avons : bientôt, nous n'aurons plus conscience d'"aller sur Internet" : nous y serons en permanence.
Voici les sources que j'ai utilisées, si vous voulez approfondir ce sujet :
What is Web 3.0 ?
Le web 3.0, l'Internet intelligent de...demain
C'est quoi le web sémantique ?
Web 2.0 vs web 3.0, la suite
Comprendre le Web 2.0
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